15.09.2016
Château du Lichtenberg→ La Dînée 9
Plus directement que les Ateliers Ouverts et Regionale, la Dînée plonge le visiteur au coeur des enjeux inhérents à la pratique artistique. Ce dispositif originaire de Rennes est porté par Accélérateur de particules à Strasbourg depuis 2013. Le temps d’un repas, des convives sont invités à découvrir le travail de trois artistes. À l’issue de la soirée, un vote couronne l’un des porteurs de projet, qui repart avec un micro-financement collecté grâce aux réservations des repas.
Elle permet aux créateurs de se confronter à un public, et au public d’être sensibilisé à l’existence des moyens indispensables à l’acte de création.
Jury
Alexandra Adler
Marie Baerenzung
François Génot
Maryse Jeanguyot
Jean-François Kaiser
Hubert Walter
Christian Botale
Né à Kinshasa/Zaïre en 1980, étudie aux Beaux Arts de Kinshasa, diplômé à la Haute Ecole des Arts Rhin. Vit et travaille à Strasbourg, il se laisse le choix de retourner à Kinshasa. Artiste pluridisciplinaire, son travail est instable et nécessite un processus d’urgence lié à son histoire individuelle. Son corps ou des objets détournés sont souvent convoqués et les risques (souvent éphémères) reviennent dans ses créations. Le chaos reste un outil pour lui, à travers la chorégraphie, la danse traditionnelle populaire et performative réinterprétée, il raconte une panoplie d’histoires transmises de bouches à oreilles par son père sur la période belge au Congo belge et Congo indépendant à l’époque du Zaïre de Mobutu jusqu’à l’actuelle République démocratique du Congo.
Marion Bouture & Arthur Poutignat
Dans leur travail respectif, Marion Bouture et Arthur Poutignat partagent un même attrait pour l’interaction du spectateur avec son environnement : Marion au moyen d’installations qui questionnent les espaces que nous habitons, Arthur grâce à la mise en place d’ambiances interrogeant la porosité entre le réel et le fictionnel. Le dispositif artistico-scientifique « Méta-Situation » créée des situations qui questionnent notre rapport actif aux images. Loin de la simple contemplation, ce dispositif propose une expérience collective et personnelle autour/dans/au moyen de l’image et de sa matière et tente de créer, avec les images incarnées le temps de la performance, un rapport d’intimité, un lien emphatique.
Marianne Mispelaëre
Marianne Mispelaëre pratique le dessin et convoque ses composants (une énergie, un geste, un support, des signes). Le dessin est à la fois
un procédé et un sujet qui suggère d’observer et de penser le monde. Elle écoute, observe, collecte et montre des événements, des phénomènes, des actes. Son processus de recherche questionne les relations sociales, le langage et les systèmes de communication, la quête de sens et de liens, le rôle du lisible et de l’indicible dans nos sociétés, la valeur du ressenti dans un sens primitif, la part de conscience et d’autonomie à l’intérieur d’une action, d’un système, d’un contexte, au regard d’une écriture de l’histoire. Le temps du dessin, comme celui de l’écriture, suscite un engagement — celui de l’endurance et du plaisir entremêlés.